projection du film
"Recordações da casa amarela"
de João césar Monteiro
1989 | Souvenirs de la maison jaune |
| (Recordações da Casa Amarela). Avec : João César Monteiro (João de Deus), Manuela de Freitas (Mme Violeta), Ruy Furtado (Senhor Armando), Teresa Calado (Menina Julieta), Duarte de Almeida (Ferdinando), António Terrinha (le médecin). 2h02.
Lisbonne, 1989. Un pauvre diable d'âge moyen vit dans une pension de famille bon marché d'un vieux quartier de la ville, près du port. Tourmenté par la maladie et par des vicissitudes diverses, l'idiot qui se nourrit de Schubert et, peut-être, d'une vague cinéphilie comme façon de résister à la misère, est jeté à la rue sans ménagement pour avoir attenté à la pudeur de la fille de sa logeuse.
Seul et dépourvu de toute ressource, il est confronté à la dureté de l'espace urbain et est interné dans un hospice d'où il sortira, après une décision mûre d'homme libre, pour remplir une mission riche et étrange qui lui est indiquée par un vieil ami, malade mental comme lui : 'Vas-y et donne leur du fil à retordre !' |
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(1939-2003) |
12 films |
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João César Monteiro est né le 2 février 1939 à Figueira da Foz. Dans les années 1960 il écrit des articles sur le cinéma pour diverses revues portugaises. En 1968, il débute le tournage de son premier court-métrage
Sophia de Mello Breyner Andresen sur la poétesse et amie du même nom. Ce court métrage sera suivi en 1970 de
Qui attend des souliers de défunt meurt pieds nus. En 1972, il tourne
Fragment d'un film-aumône puis en 1973
Que ferais-je de cette épée ? un documentaire qui relate une manifestation ouvrière contre l'OTAN en y mêlant des scènes du
Nosferatu de Murnau.
Suivent des films ayant pour base des contes et fables traditionnels du folklore portugais :
Veredas,
Les deux soldats, L'amour des trois grenades,
Le riche et le pauvre,
Sylvestre, fables que Monteiro adapte bien sûr à sa sauce.
C'est avec
Souvenirs de la maison jaune, qui obtient le Lion d'argent à Venise en 1989, que l'œuvre de J.C. Monteiro prend un nouveau tournant, et reçoit une reconnaissance médiatique. Dans ce film, Monteiro se met pour la première fois en scène (si l'on excepte sa courte apparition vengeresse à la fin du générique de
Fragment d'un film-aumône) et crée le personnage de Jean de Dieu.
En 1992, il réalise Le Dernier plongeon. Dans
La comédie de dieu (1995), on retrouve le personnage de Jean de Dieu, qui s'est lancé dans le commerce de sorbet et poursuit sa collection de poils pubiens. Des essais en Cinémascope, pour le tournage de ce film, il tirera 3 courts métrages :
Ballade avec Johnny Guitar,
Bestiaire ou le cortège d'Orphée,
Lettre amoureuse.
Avant d'achever la trilogie de Jean de Dieu avec
Les Noces de Dieu en 1997, Monteiro réalise
Le Bassin de J.W. qui retrace la création de l'Inferno de Strindberg.
Il projette ensuite d'adapter
La Philosophie dans le boudoir de Sade, mais considère l'entreprise comme infaisable. Il se tourne alors vers l'œuvre de Robert Walser, dont il adapte
Blanche-Neige. Devant les premiers rushes il s'aperçoit que l'image amoindri l'intensité du texte, il décide donc de sortir un film sans images, ce qui provoque un certain scandale au Portugal, le film étant en partie produit par des fonds publics.Il tournera ensuite
Va et vient.
Il meurt d'un cancer avant la sortie du film, présenté hors compétition lors du festival de Cannes 2003.
venez nombreux ! un véritable petit bijoux !